Psychanalyse et idéologie

Psi . le temps du non

Presse parue depuis juillet 2011

Anton Tchekhov

Kolia, le Vif-Argent et autres Nouvelles

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Il est plus facile d'élever un temple que d'y faire descendre l'objet du culte

Samuel Beckett • « L'Innommable »

Cité en exergue au « Jargon der Eigentlichkeit » par T. W. Adorno • 1964

It is easier to raise a temple than to bring down there the worship object.

Samuel Beckett • “The Uspeakable one”
Underlined in « Jargon of the authenticity » by T. W. Adomo • 1964

Ø

Personne n'a le droit de rester silencieux s'il sait que quelque chose de mal se fait quelque part. Ni le sexe ou l'âge, ni la religion ou le parti politique ne peuvent être une excuse.
Nobody has the right to remain quiet if he knows that something of evil is made somewhere. Neither the sex or the age, nor the religion or the political party can be an excuse.

Bertha Pappenheim

point
ψ = psi grec, résumé de Ps ychanalyse et i déologie. Le NON de ψ [Psi] LE TEMPS DU NON s'adresse à l'idéologie qui, quand elle prend sa source dans l'ignorance délibérée, est l'antonyme de la réflexion, de la raison, de l'intelligence.

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Presse parue depuis juillet 2011

Anton Tchekhov

Kolia, le Vif-Argent et autres Nouvelles

© Danielle Lacroix / In Enseignement Catholique Actualités, n° 343, juin-juillet 2011

http://www.enseignement-catholique.fr

Culture / théâtre

Tchekhov 

Nouvelles mises en scène

La Compagnie Le GrandTOU(1) propose une lecture à deux voix et un piano, de cinq nouvelles de Tchekhov soit au théâtre, soit dans les établissements scolaires.

Danielle Lacroix

Anton Tchekhov, auteur de nouvelles, reste peu connu. Il sait pourtant provoquer sans détours de nombreuses émotions chez ses lecteurs, sans doute parce qu’il se montre simple et authentique. Voilà une occasion de le faire découvrir aux élèves grâce à une lecture à deux voix, avec mise en scène et intermèdes musicaux, de Kolia, le Vif-Argent et autres nouvelles — cinq textes, juste cinq(2), durant 55 minutes. Ambiance intimiste, comme une conversation entre amis. « Il n’a pas été facile de sélectionner cinq récits parmi les centaines qui existent, explique Laure Trainini, fondatrice de la troupe, interprète et passionnée de cet auteur russe. Trois critères ont été privilégiés : leur brièveté, dans la mesure où nous visions un public scolaire dont l’attention est limitée ; ceux qui pouvaient convenir à des jeunes entre 11 et 18 ans ; l’humour, du moins pour trois d’entre eux. » Et, en effet, trois histoires plus courtes, enlevées et pétillantes alternent avec deux plus mélancoliques, voire graves. Les compositions originales du pianiste Antoine Maunoury accompagnent les changements d’atmosphère.

Laure Trainini est animée par le désir non seulement de développer la création théâtrale, mais aussi de réaliser des spectacles autour de beaux textes. Dans cette dernière création, elle souligne son souci de « faire entendre la musique, la poésie, la drôlerie et la profondeur de la langue de Tchekhov ». Son travail est relié à celui des enseignants par leur volonté commune de « valoriser le plaisir de la lecture, de développer la capacité à “bien s’exprimer”, de favoriser l’écoute ».

On peut assister à ce spectacle dès la rentrée scolaire (cf. encadré), mais la troupe se déplace aussi dans les établissements. Dans ce cas, avant la lecture, durant une demi-heure à une heure, elle peut introduire les textes auprès des élèves et leur présenter la façon dont les acteurs ont travaillé. Les professeurs de lettres, souvent à l’initiative de leur prestation, auront été rencontrés auparavant. Ils auront pu, de leur côté, expliquer le vocabulaire, approfondir le sens des anecdotes, relever certains thèmes tchekhoviens, etc. Plusieurs sont exploitables : les rapports entre les classes sociales, le respect de la parole donnée, la relation au père, l’obsession, la confiance aux adultes, le chantage puni, la différence entre respect, obséquiosité et harcèlement, etc. À l’issue de la représentation, une discussion libre peut à nouveau s’engager.

Une lecture aux prolongements possibles

D’autres ateliers à durée négociable (2, 4, 6 heures) sont envisageables, en articulation ou non avec cette lecture où les collégiens ou lycéens seront initiés aux premiers apprentissages des techniques du comédien. Dans le cadre d’une présentation à un public, la troupe peut également apporter une aide à la mise en scène.

Lors de la soirée réservée aux enseignants(3), deux professeurs de lycée professionnel ont en tout cas été convaincus, pour des classes de première, dans le cadre d’un projet artistique et culturel (PAC), ou pour des terminales, en simple spectacle.

1. Nommée ainsi en hommage à Karl Valentin, artiste des cabarets allemands des années 30, qui créa le Théâtre Obligatoire Universel (T.O.U.). Ce spectacle a pu voir le jour grâce à l’association «  ψ [Psi] Le temps du non ».

Internet : www.psychanalyse.et.ideologie.fr

2. Comment on donna à Monsieur Iakov un nom de cheval ; Ivan Matveïtch ; Mort de Tcherviakov, un fonctionnaire ; Aliocha, ou les bagatelles de la vie ; Kolia, le Vif-Argent.

3. Grâce à la Délégation Académique aux Arts et à la Culture (DAAC) du rectorat deParis qui avait diffusé l’information et qui soutient cette compagnie.

On trouvera sur le site www.ac-paris.fr (rubrique « Art et Culture » / « Spectacles vivants »), le référencement des troupes habilitées ainsi que des dossiers pédagogiques.

(LÉgende photo)

De gauche à droite : Thomas Montpellier, Laure Trainini et Antoine Maunoury.

(EncadrÉ)

Pour faire découvrir Kolia, le Vif-Argent et autres nouvelles, trois possibilités 

– En matinée scolaire, à compter de septembre 2011, le mardi ou le jeudi à 14 heures, en fonction des demandes. Théâtre Les Déchargeurs, 3 rue des Déchargeurs, 75001 Paris. Prix 6,50 € - 80 places disponibles.

– En extrascolaire, de septembre à fin décembre 2011, le samedi à 18 heures. Dans le même théâtre. Prix : 10 € - 20 places disponibles.

– Au sein de d’un établissement dans un lieu propice à l’écoute (avec piano ou bande-son).

Contact : lauretrainini@orange.fr

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nt et autres nouvelle

Kolia, le Vif-Argent et autres Nouvelles

Théâtre Les Déchargeurs (Paris)  août 2011

Lecture mise en espace de nouvelles de Anton Tchekhov par Thomas Montpellier et Laure Trainini, dans une mise en scène de Laure Trainini.

Le spectacle du théâtre-lecture est un exercice stylistique à part entière qui ne donne pas droit à l'erreur à ses officiants et s'avère, avant tout, affaire et envie de partage. Partage du goût de la lecture et de l'amour des beaux textes pour recréer cette ambiance si particulière, intemporelle et magique, du salon de lecture ou de la veillée, moment de communion profane autour d'une oeuvre et d'un univers.

Dans cet esprit, Laure Trainini propose d'entendre, et sans doute de découvrir, plusieurs pièces courtes d'un auteur particulièrement addictif, Anton Tchekhov, puisés dans son volumineux corpus de nouvelles qui sont moins connues que ses grands opus dramatiques.                                                                

Son choix de cinq nouvelles de jeunesse, présentées sous le titre Kolia, le vif-argent, et autres nouvelles, se révèle particulièrement judicieux en ce qu'il porte sur des textes de tonalité différentes mais qui, tous, révèlent une qualité de verbe et une concision remarquable, patents dans l'adaptation de Micheline Weinstein, et constituent simultanément des narrations de scènes de la vie quotidienne saisies sur le vif avec un regard humoristique, des fables, dans la veine de celles de La Fontaine, comportant toujours, sinon une morale, une réflexion sur la condition humaine et des concentrés de pièces de théâtre avec une trame dramaturgique reposant sur une véritable intrigue dont le dénouement incertain leur confère quasiment une dimension de pièce à suspense.

De la minuscule scène de la salle La Bohême du Théâtre Les Déchargeurs, à peine quelques mètres carrés déjà amplement grignotés par le piano sur lequel Antoine Maunoury dispense les pauses musicales qui donnent la couleur des nouvelles, Laure Trainini a fait un salon de jardin, mis en lumières par Fabrice Bihet, dans lequel se retrouvent deux amis unis par leur goût de la lecture.

Laure Trainini elle-même et Thomas Montpellier, officient avec une belle synergie dans le même registre avec, par ailleurs, des timbres de voix à la fois en harmonie et complémentaires.

Très à l'écoute l'un de l'autre, ils dispensent une remarquable partition sans aucune fausse note, la narration comme les dialogues s'enchaînant naturellement, restituent avec talent toutes les facettes de ces pépites littéraires et incarnent avec justesse l'humeur de chaque personnage comme ils jouent parfaitement la situation.

L'histoire du général enragé par une rage de dent et par un intendant qui lui fait miroiter un remède miracle, la parabole du savant et du copiste, l'éternuement fatal de Tcherviakov, la leçon de vie d'Aliocha et la partie de pêche des amoureux surpris par Kolia le bien nommé vif-argent qui l'instaure en maître-chanteur en herbe composent ainsi un époustouflant arc-en-ciel d'émotions et de plaisirs des sens et de l'esprit et donnent envie de se plonger dans les nouvelles de Tchekhov, ce qui n'est donc pas le moindre de ses mérites.

   MM • www.froggydelight.com

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Sylviane Bernard-Gresh • Télérama Sortir N° 3218 / 14 septembre 2011.

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théâtrorama

Le panorama du spectacle bien vivant

Kolia, le vif-argent et autres nouvelles

Tchekhov tient salon aux Déchargeurs

13 septembre 2011, par Franck Bortelle

Cinq nouvelles peu connues de Tchekhov s’invitent dans la petite salle sous voûtes médiévales du théâtre des Déchargeurs. Un joli moment d’intimité avec le dramaturge le plus joué au monde où l’humour côtoie la dérision et l’absurde dans un concentré de condition humaine. À conseiller vivement pour tous les âges.

 

  Thierry Peyrard / Les Déchargeurs

Dites Tchekhov, on vous répondra illico « La Mouette », « La Cerisaie », « Ivanov ». Peut-être aussi « La Dame au petit chien », cette nouvelle narrant un amour aussi fou qu’éphémère, une des rares à avoir survécu à son auteur. C’est oublier bien vite que l’auteur d’« Oncle Vania » fut aussi (et surtout, serait-on tenté de dire si l’on se fie à la quantité plus qu’à l’amnésie collective) un immense auteur de nouvelles. Des dizaines d’historiettes, certaines tenant sur trois pages maximum, et qui constituent un indispensable complément de lecture pour mieux appréhender cet auteur qui érigea la nostalgie en art.

Laure Trainini se propose de faire découvrir cinq parmi les dizaines de nouvelles de Tchekhov. Pour ce faire, entre lecture et théâtre, elle plante un décor d’une totale sobriété (une table, deux chaises, un piano) dans cette petite salle du Théâtre des Déchargeurs, sous voûtes médiévales. Lieu on ne peut plus idoine pour ce moment d’intimité avec le dramaturge le plus joué au monde.

Il s’agit donc d’une lecture, genre qui fait florès ces derniers temps mais de manière un peu trop mercantile parfois lorsque présenté par des têtes d’affiche. La metteur en scène, qui intervient également comme comédienne s’entoure d’un partenaire et d’un pianiste, ce dernier assurant les transitions musicales de chaque nouvelle.

« Elégance » serait le maître mot de ce moment d’intimité. Elle se décline autant dans la sobriété des costumes que dans la prestation des artistes. Qu’il y soit question de nostalgie (« Ivan Matveïtch »), d’absurde (« La mort de Tcherviakov »), de mensonge (« Aliocha ») ou d’une drôle de déclaration d’amour (« Kolia »), cette élégance ne quitte jamais le plateau comme elle habille tous les textes de Tchekhov, qu’ils soient drôles ou plus graves. Tous trois prennent un réel plaisir à nous emmener dans ces contrées de la Russie du XIXème siècle. Les musiques originales, qui font parfois songer à Joseph Kosma, réussissent à parfaire le raffinement de ce joli tableau. Ça ne dure qu’une heure, format idéal pour faire découvrir aux plus jeunes cet auteur majeur et universel que défendent avec passion ces jeunes artistes.

 

Kolia, le vif-argent et autres nouvelles

De Anton Tchekhov

Adaptation : Micheline Weinstein

Avec Thomas Montpellier et Laure Trainini

Scénographie : Laure Trainini

Lumières : Fabrice Bihet

Musique : Antoine Maunoury

Infos Pratiques

Théâtre Les Déchargeurs

3 rue des Déchargeurs, 75001 Paris

Réservations: 08 92 70 12 28

Jusqu’au 17 décembre

Tous les samedis à 18 heures

Durée : 1 heure

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LeMagazineLittéraire

 

Auteur Camille Thomine

Notes

Kolia, le Vif-Argent et autres nouvelles

Au Théâtre Les Déchargeurs • 3 Rue Déchargeurs Paris 1er

Tous les samedis de 18h à 19h, jusqu’au 17 décembre 2011

Kolia, le Vif-Argent et autres Nouvelles de Anton Tchekhov

 

 

09/11/2011 | Théâtre | Paris (1e)

« La concision est soeur du talent », affirmait Anton Tchekhov… Et quelle meilleure aubaine, pour le vérifier, que de lire les délicates nouvelles du dramaturge lui-même ? Ou mieux, de se les laisser conter dans l’intimité d’alcôve du Théâtre Les Déchargeurs ?

Sous les voûtes tamisées de la salle, ils partagent à trois le plateau en mouchoir de poche : la comédienne et metteur en scène Laure Trainini, son partenaire Thomas Montpellier et le pianiste Antoine Maunoury. Aux deux premiers, la mise en voix ; à leur complice, les interludes, qui soulignent, comme une respiration, tantôt la légèreté du texte, tantôt sa profonde mélancolie.

Car il y a bien des demi-teintes dans les saynètes du maître russe. Dans les cinq nouvelles choisies par la compagnie Le GrandTOU, il est question de facéties d’enfants, d’un savant gourmandant son scribe ou d’un amoureux qui ne cesse d’interrompre sa déclaration pour ferrer un poisson… Mais ailleurs, c’est aussi l’innocence bafouée d’un gamin dont on trahit la confidence, c’est un pauvre jeune homme embarrassé devant son maître par les trous à son vêtement ou c’est un simple éternuement qui conduit à la mort. Par d'imperceptibles décrochages, on glisse du conte au dialogue, de l'enfantillage à la cruauté, de la drôlerie à l'absurde. « Plus la situation fait appel à la sensibilité, pensait l'auteur de La Mouette, plus il convient d’écrire froidement et plus le résultat sera touchant. Il ne faut pas rouler ses écrits dans le sucre. »

Servies par une impeccable diction dans une ambiance de coin du feu, les « bagatelles » de Tchekhov se déroulent en toute délicatesse, comme des confidences tendres ou amères. L’occasion de goûter la langue subtile et musicale de cet immense écrivain qui, sous le ton de l’anecdote, ne cessa de traquer la vérité complexe de la condition humaine.

Les 5 nouvelles lues et jouées par la Compagnie Le GrandTOU :

- Comment on donna à Monsieur Iakov un nom de cheval

- Ivan Matvéïtch

- Aliocha ou les bagatelles de la vie

- Mort de Tcherviakov, un fonctionnaire

- Kolia, le Vif-Argent

Camille Thomine

Crédit photo : © Thierry Peyrard / Les Déchargeurs

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LE FIGARO

Jeudi 24 novembre 2011

 LE FIGARO et vous

Lecture « Kolia, le Vif-Argent et autres nouvelles »

« Laure Trainini et Thomas Montpellier disent Tchekhov au Théâtre Les Déchargeurs (Paris Ier). Intime et drôle. »

L’avis du Figaro :

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http://www.billetreduc.com/54950/evtcrit.htm?crit=1&tri=G

  Critiques / Avis de spectateurs (extraits)  

L'art de la simplicité…

La mise en scène intelligente s'efface au profit d'un jeu d'acteur totalement au service du texte. Très proches de nous, les acteurs ont une diction irréprochable, un “parlé” rythmé, plein de nuances, un jeu précis, drôle et touchant. Ce spectacle respire l'humilité, le goût du travail bien fait et nous ramène aux fondamentaux du théâtre : un bon auteur, de bons acteurs et du travail. Un régal !!!

Juliette, le 5 octobre 2011.

Très beau moment !

Très beau moment de théâtre ! Belles lectures, captivant, comédiens de haut niveau.

« Acidrock », le 18 Septembre 2011.

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 LE FIGAROscope fr

Spectacles

Kolia, le Vif-Argent et autres nouvelles

Théâtre Les Déchargeurs - Paris Ier

Du 27 août 2011 au 17 décembre 2011 à 18h.

Tel. 08 92 70 12 28

Voir le plan // Site web

Pièces de théâtre

Texte adaptation : Micheline Weinstein, Anton Tchekhov. Compositeur : Antoine Maunoury. Avec Thomas Montpellier et Laure Trainini. Scénographe : Laure Trainini. Lumières : Fabrice Bihet.

Tchekhov brosse tour à tour le portrait d'un intendant cherchant désespérément un nom propre, d'un savant dévoilant sa tendresse, d'un fonctionnaire terrassé, d'un gamin trahi, d'amoureux démasqués à travers cinq nouvelles inscrites dans la Russie du XIXe.

Spectacle dans la salle La Bohème.

  Bravo !

Jü. | le 20.11.2011

  Bien au-delà d'une lecture, c'est une plongée d'une heure dans les personnages et les images de Tchekhov qui jaillissent dans cette petite salle au coeur de Paris grâce au jeu efficace et complice des deux comédiens. Pour celui ou celle que cet auteur pourrait a priori rebuter (ce qui était mon cas), c'est une formidable leçon de curiosité qui donne envie d'en lire plus. Pour ceux qui ont déjà la chance d'avoir pu apprécier du Tchekhov, c'est assurément une approche originale et une redécouverte de son style précis et vif. Pour tous, c'est une très belle surprise de théâtre, un joli cadeau enveloppé d'une mise en scène juste et de joyeux intermèdes au piano. Courez-y !

 

Un petit bijou !

Walooriloo | le 08.10.2011

  Une heure de bonheur. Une simple lecture de texte en apparence... en réalité une vraie prestation théâtrale de grande qualité, avec deux acteurs excellents et une mise en scène impeccable. Ce que j'ai adoré : la salle, minuscule et chaleureuse (capacité : 20 personnes maxi). Un format de spectacle aussi agréable qu'inhabituel, et une belle réussite sur le plan artistique. Faites le calcul : 20 places dans le public pour deux acteurs, un pianiste, un éclairagiste et une salle en plein coeur de Paris. Une certitude : ces gens-là ne font pas ça pour l'argent... Profitez-en : vous ne reverrez probablement plus cela.

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LE FIGAROSCOPE

Théâtre

Semaine du mercredi 30 novembre au 6 décembre 2011

Par Nathalie Simon

La lumière est estivale. Sous la voûte de la salle lilliputienne des Déchargeurs, une jeune femme en robe légère et un homme en chemise blanche sont installés sur des chaises en osier, devant un carafon et deux verres d'eau. Un manuscrit entre les mains, Laure Trainini et Thomas Montpellier lisent, interprètent cinq nouvelles de Tchekhov. Plus ou moins connues (Aliocha ou les bagatelles de la vie, Ivan Matvéïtch, Mort de Tcherviakov, un fonctionnaire...), elles nous entraînent dans des huis clos intimistes, tendres et drôles. Ici, un couple d'amoureux taquiné par un enfant ; là, un savant qui se prend d'affection pour un jeune garçon sans le sou, là encore un petit garçon trahi par un adulte. Habités par la musique des mots de l'auteur russe, Laure Trainini et Thomas Montpellier prêtent leur voix à tous les personnages avec entrain et talent. Un pianiste, Antoine Maunoury, annonce les titres des nouvelles avant d'entonner des mélodies « tchekhoviennes ». Attentif, on pourrait presque sentir l'odeur du thé et des biscuits au beurre que dégustent parfois les protagonistes.


Kolia, le Vif-Argent et autres nouvelles, Les Déchargeurs, 3, rue des Déchargeurs (Ier) Tél. : 0892 70 12 28. Horaire : samedi à 18 h. Places : de 10 à 22 €. Durée : 1 h .

à suivre...

Contact responsable artistique 06 08 52 77 70 / lauretrainini@orange.fr

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ψ  [Psi] • LE TEMPS DU NON
cela ne va pas sans dire
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