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                          Micheline Weinstein • Lettre à un collègue en juin 2006 
                          ø Il est plus facile 
                            d’élever un temple que d’y faire descendre l’objet 
                            du culte 
                          Samuel Beckett 
                            • « L’Innommable » Cité 
                            en exergue au « Jargon der Eigentlichkeit » 
                            par T. W. Adorno • 1964 It 
                            is easier to raise a temple than to bring down there 
                            the worship object Samuel 
                            Beckett • « The 
                              Unspeakable one » Underlined 
  in « Jargon of the authenticity » by 
  T. W. Adorno • 1964 
ø Personne n’a le droit de rester silencieux s’il sait que quelque chose de mal se fait quelque part. Ni le sexe ou l’âge, ni la religion ou le parti politique ne peuvent être une excuse. Nobody 
                        has the right to remain quiet if he knows that something 
                        of evil is made somewhere. Neither the sex or the age, 
                        nor the religion or the political party can be an excuse. 
                          Bertha 
                          Pappenheim |  |  
					
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                              ψ  = psi grec, résumé 
                                de Ps ychanalyse 
                                et i déologie. 
                                Le NON                                de ψ [Psi]  LE TEMPS 
                                DU NON s’adresse à l’idéologie 
                                qui, quand elle prend sa source dans l’ignorance 
                                délibérée,  
                                est l’antonyme de la réflexion, de la raison, 
                                de l’intelligence. ø
  © Micheline Weinstein   / 26 juin 2006 Lettre à un collègue
 Suite à la réunion du bureau de l'association le 24 juin 2006
 Cher** 
    J'ai été sérieusement choquée (de “choc”) par quelques “sorties” orales lors de notre réunion de bureau.Tout d'abord une récapitulation  chronologique, sous forme d'extraits de lettres adressées à un membre de  l'association qui nous a quittés depuis janvier 2006.
 À***, lors de la question de sa démission de l'association.
 Paris, le 6 janvier 2006
 Chère*** C'est en qualité, non seulement de  président de l'association que j'ai créée, mais également de  propriétaire du site y • LE TEMPS DU NON, et cela va de soi, d'analyste, que je réponds au courrier que tu viens de m'adresser.
 Malgré mes nombreux courriers,  échanges téléphoniques et autres, il apparaît qu'un malentendu persiste.
 Je me suis étonnée, à maintes  reprises, que tu ne t'intéresses pas aux travaux qui figurent sur le  site de l'association, donc tu es censée représenter un avis  scientifique, notamment auprès de ceux des membres du bureau [...] Je  t'ai indiqué, moult fois, comment procéder pour obtenir une adresse mail  et consulter le Web à l'extérieur, sans qu'il soit nécessaire de  posséder d'outils informatiques personnels.
 Lors de la réunion de bureau encore,  tu n'as rien voulu entendre, le seul moment où tu as réagi, disons  socialement, c'est pour nous demander dans quel organisme nous avions  deux malheureuses actions en banque (que j'ai achetées comme j'ai payé  tout ce qui concerne le site et ce sont des sommes énormes, dont je ne  peux plus assurer la continuité) !
 Je ne reviendrai pas sur le travail  supplémentaire, le temps passé, et les frais occasionnés (taper tes  textes, tirer les documents et les envoyer par la poste etc.) par ta  résistance à te munir de ces outils, ce qui laisse à penser que tu  considères l'association comme ton secrétariat.
 Je pense de plus, mais bien tard, au  plan strictement analytique, que tu n'as pas lu l'éditorial que j'ai  pris soin d'écrire lors de la création de l'association et qui décrit  mes propositions de travail.
 Le site, l'association, ne sont pas  un réceptacle de travaux et de textes que nous publions sans les lire  soigneusement d'abord, par le simple fait que tu as payé ta cotisation.
 Je te rappelle, et suis désolée  d'avoir à le faire, qu'avant toute chose, je suis psychanalyste. J'ai  pris soin, beaucoup de temps aussi, de discuter avec toi certains  points, certains concepts qui, de ta part, me semblent erronés, autant  au sujet de Freud lui-même, qu'à propos de traductions abusives de  termes, qui faussent les concepts. Et, c'est en tant qu'analyste et  responsable de ce qui paraît au nom de l'association que je ne cèderai  pas là-dessus.
 J'ai donc retiré ton texte du site. Il ne tient qu'à toi de le publier où bon te semblera.
 Si, à la suite de ce malentendu, tu  choisis de quitter l'association, sois bien sûre que nous le  regretterons. Il y a peut-être moyen de faire autrement. Bien à toi.
 [...]
 
 
    ø Paris, 9 janvier 2006
 Chère***  J'ai bien reçu ta lettre de  démission de notre association, qui figurera sur le compte-rendu de  réunion de bureau auprès de la Préfecture. Nous te regretterons.  Personnellement cependant, ne plus avoir à m'occuper de tes textes, sous  une forme ou une autre, me délestera d'une grande charge matérielle.
 De plus, effectivement, tu n'as  jamais occupé ta fonction de conseiller scientifique dans notre  association, ce qui justifie également cette démission.
 Je suis soulagée également de  n'avoir plus à subir l'érotomanie lacanienne extrêmement répandue, dont  le chantre, après Lacan, est sans doute ****, où, par phénomène de  projection tout à fait classique, le plagiaire accuse ses collègues de  paranoïa et de plagiat, et de plus, les prend pour des larbins ou les  qualifie d'autocrates !
 [...]
 Pour ton texte, je te l'ai écrit, tu en disposes librement.
 Pour ton lapsus d'adresse, puisque  tu m'as élégamment dit d'en chercher la cause moi-même, voici ma  réponse : il s'agit je pense de ta part d'une sorte de dysphonie, de  dyslexie auditive “Montauban/Daubenton”, rien de plus, en ce qui me  concerne,  et s'il y a autre chose, cela ne regarde que toi seule.
 Bien à toi
 Dans la foulée, j'ai adressé  quelques notes éparses à un ami au sujet du plagiat et autres  “miscellaneous” que j'intègrerai dans mon livre en cours d'achèvement  si, avec tous ces encombrements, je parviens à le terminer. Je te les  communique ici.
 
 Cher* 
      [...]
 De mon côté, si je me suis tant  penchée sur la philosophie de Heidegger, ce n'est qu'en tant qu'il a  infiltré, grâce à Lacan, le mode de pensée et l'idéologie analytiques,  ce qui entraîne encore aujourd'hui des conséquences graves, via le  transfert, sur le mode de penser des analysants.
 Mais il y a bien longtemps que  j'ai dit et répété tout cela, jusqu'à ce que ce soit éventuellement lu  sinon entendu, cela figure d'ailleurs, daté, sur le site.
 Je ne m'occupe plus de Lacan,  ouf, enfin, depuis pas mal d'années ! Nous avons mieux à faire, nous  avons à maintenir coûte que coûte, c'est le cas de le dire, l'existence  vivace de Freud, en ces temps où paraissent aujourd'hui des livres aux  sous-titres à vomir, tel celui de “Guérir sans Freud”.
 [...]
 En tous cas, ce qui est  formidable avec le Web, c'est que les intellectuels ne peuvent plus  crier au plagiat. Tout le monde se sert, il suffit alors de dater ses  propres textes et de reconnaître un auteur à son style.
 Un exemple de plagiat  inconscient : le « Journal de l'Homme aux Loups ». Dès les premières  lignes, nous repérons immédiatement le phénomène, la plume du plagiaire,  à l'écriture, au style.
 Un autre exemple : « Mein Kampf  ». Les débiles, les psychotiques, qui s'hallucinent en créateurs,  “photographient” mentalement des mots, des expressions, des idées,  complètement vidés de leur sens. Ils leur attribuent un sens à-côté,  aussi tordu que leur esprit, infléchi par leur idéologie de fous, troué,  mité grammaticalement. Leurs théories, leurs harangues, leurs  constructions langagières finissent presque toujours par s'anémier en  slogans mécaniques, en mots d'ordre, en plaintes, on leur en veut, on  les persécute...
 Les pervers font de même, mais  plus habilement, qui versent à peu près tous un jour ou l'autre dans la  mégalomanie.
 Il n'y a, dans leurs textes,  oraux ou écrits, aucune trace des formations de l'inconscient, du “Witz”  en particulier.
 On trouve une lettre  intéressante de Marx à Engels au sujet du plagiat, celle du 7 décembre  1867.
 [...]
 P. S. - Connais-tu « L'Art du mensonge politique », attribué à Jonathan Swift ?
 
 Voilà mon cher**. J'en reviens maintenant à notre réunion de bureau.
 J'estime que la dérision -  Dolto en était l'objet, le savait, me l'a souvent dit ; Perrier, l'autre  meilleur clinicien français du XXe siècle, l'a écrit, mais lui ne s'en  est jamais remis -, si elle amuse les snobs de toutes origines, est  incompatible avec une position éthique, dans tous les cas en regard de  la psychanalyse, c'est-à-dire de Freud. La dérision entraîne ragots,  calomnies déguisées, assassinats intellectuels, elle est très simplement  une absence de respect pour autrui, la dérision n'est que pleutrerie,  veulerie, bref c'est moche.
 Chez les lacaniens -  une  secte -, de Perrier “on ne parlait qu'à voix basse”. Dolto, on la lisait  en douce pendant qu'on s'en gaussait en public, on disait même qu'elle  était folle. De moi, c'est-à-dire de mon travail sur quarante ans, “on  ne me connaît pas”, ou alors c'est pour glisser des qualificatifs à  vomir que j'aurais honte de reproduire.
 Quelle rigolade !
 Il y a plusieurs maladies  inguérissables, la plus préoccupante et qui souvent inclut les autres,  l'avarice, la méchanceté, la jalousie sordide... étant l'imbécillité.
 Alors voilà qu'il paraît  qu'“On ne parle plus de névrose aujourd'hui” ? Ah oui ? Cela me  rappelle, il y a une quarantaine d'années, le mot d'ordre émis par ce  blanc-bec d'alors, dauphin non analysé de Lacan, déclarant du haut de sa  possible chaire de philosophie, “On n'a plus besoin de lire Freud,  puisqu'il y a Lacan”. Quel succès ! Tout le monde des snobs, dont il  faut bien reconnaître que l'une de ses caractéristiques est une certaine  absence de courage, s'est engouffré dans ce train-là.
 “On ne parle plus de névrose  aujourd'hui” ? Pour un Juif, qui se réclame de la Shoah, qui en a fait  son cheval public de bataille, qui a largement établi sa réputation sur  cette ignominie - et tu es loin d'être le seul - je ne comprends pas  comment tu peux vivre cette contradiction, c'est-à-dire accepter sans  moufter que, en une formule assassine qui est simplement idiote, l'on  continue avec acharnement à vouloir rayer Freud de l'histoire. En  psychanalyse, ça s'appelle, me semble-t-il, de la dénégation publique.  La dénégation publique chasse, exècre, tue.
 Vous êtes des tueurs. Des analystes-tueurs.
 Pour la suite de notre projet  de colloque, son programme est sur le site. Et puisque cela a été  évoqué, je ne suis pas pour du tout, je suis même carrément contre  l'analyse sauvage, par des analystes, d'hommes et de femmes politiques,  ainsi que pour l'exhibition publique des questions de sexualité qui sont  l'affaire exclusivement privée de chacun/e dans le secret de son divan  (cf. l'un des principes fondamentaux chez Freud).
 Je pense vraiment que chacun/e  des intervenants à ce colloque doit s'en tenir au respect du travail  d'autrui, et surtout ne pas développer des interprétations personnelles  plus ou moins - plutôt plus que moins - scabreuses et surtout  indiscrètes.
 La question  du lieu  “prestigieux” où se tiendra ce colloque n'en est pas une, nous avons  déjà des opportunités de rechange.
 Bien à toi.
 M. W.     |  
  										 
                            | ψ 
                               [Psi]  LE 
                              TEMPS DU NON cela ne va pas sans dire
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